Traite robotisée : Les ingrédients du succès de la Ferme Rewill
Pour être une des fermes robotisées les plus performantes au Québec pour la production de kilos de gras par jour, ça prend une tonne de travail, un soupçon d’idées qui sortent de la boite et un bon accompagnement. C’est exactement la recette du succès à la Ferme Rewill qui peut compter sur le soutien de leur experte-conseil de chez Nutrinor coopérative, Mélanie Dufour, depuis plus de 10 ans.
« Le copropriétaire, Jimmy Harvey, c’est quelqu’un qui se démarque pas mal du lot, affirme l’experte-conseil ruminant et végétal. Ça fait quatre ans qu’il a fait la transition vers la traite robotisée, mais ça fait très longtemps qu’il a une pensée robotique. »
Comme pour la plupart des fermes qui font le saut vers ce type de production, la transition a été « rock’n roll » selon les dires de Mélanie Dufour. Le co-propriétaire de la ferme d’Alma, au Québec, a dû continuer traire ses vaches dans le même bâtiment où il emménageait ses nouvelles installations. « Comme Jimmy a décidé de conserver des Holsteins et des Jerseys, ça prend des logettes différentes pour chaque race de vaches, indique-t-elle. Ça rend l’aménagement plus complexe. »
Pour amoindrir l’effet des bruits de chantier, Mélanie a conseillé au producteur d’ajouter un antistress dans la ration des animaux. En étant très présente sur le terrain, c’est le genre de petits ajustements précis, mais payant, que peut proposer l’experte-conseil. Récemment, elle a également suggéré à son client d’ajouter des tapis pour améliorer le confort des animaux dans le dôme en construction pour les vaches taries.
« On tombe souvent dans la routine et on ne voit plus les petits détails, souligne Jimmy Harvey. Mélanie nous pose les bonnes questions qui nous permettent de nous remettre en question. » L’experte-conseil fait des suivis serrés avec les producteurs et suit même les performances au robot à distance. « Dernièrement, j’ai remarqué une baisse au lait, raconte-t-elle. Ça m’inquiétait, donc je me suis rendu sur place. » En allant voir le foin, Mélanie et Jimmy se sont rendus compte que l’employé de la ferme ne servait pas la bonne ration. Après avoir apporté les ajustements nécessaires, la production de lait s’est rapidement replacée.
Aider le producteur à atteindre ses objectifs
Ça fait 24 ans que Mélanie Dufour aide les producteurs à optimiser leur production. Elle aborde toujours son travail de la même façon : aider les producteurs à atteindre leurs objectifs. « À la Ferme Rewill, ce n’est pas compliqué, chaque geste qu’on pose, c’est pour améliorer la production de kilo de gras par jour », note-t-elle.
C’est de pair avec Jimmy qu’elle prépare la ration partiellement mélangée et les tables d’alimentation. Le producteur lui envoie un message texte au moment de passer ses commandes pour être certain que l’alimentation est toujours optimale pour le troupeau.
C’est aussi en collaboration avec le producteur que Mélanie a réussi à intégrer, en combinaison avec le maïs grain, un oléomix d’orge, de blé et de pois produit à la ferme, à la RPM des vaches. Pour Jimmy Harvey, il s’agissait d’une opportunité de réduire le coût d’alimentation de ses vaches.
« Je voyais que Jimmy voulait vraiment l’essayer », explique Mélanie Dufour. L’experte-conseil a donc effectué des recherches, elle a posé beaucoup de questions auprès de ses collègues du réseau et, après plusieurs tests, la recette « maison » a été intégrée avec succès à la ration des animaux.
« Mélanie, c’est une personne à l’écoute, qui ne dit pas n’importe quoi et qui te donne l’heure juste, soutient Jimmy. Elle nous guide toujours bien dans nos décisions. »
À la ferme Rewill, l’accompagnement et ce que Jimmy Harvey appelle affectueusement les « séances de thérapie » de Mélanie Dufour font partie de la recette du succès. Ce n’est donc pas un hasard si la ferme est une des plus performantes au robot dans toute la province. Elle produit, sur une base annuelle, plus de 100 kg de gras par jour et, elle a récemment atteint un niveau de production record de 120 kg de gras par jour!