Bien alimenter le cheval âgé
L'alimentation des chevaux âgés présente plusieurs défis. Voici donc quelques conseils pour mieux adapter la ration de votre animal vieillissant.
Un cheval est considéré « vieux » vers 20 ans. À partir de cet âge, les problèmes métaboliques comme la maladie de Cushing peuvent devenir plus fréquents, tout comme la dégradation des tables dentaires, la perte de masse musculaire et les inflammations chroniques. Toutefois, en fonction de leur génétique, des soins et de la nutrition reçus au cours de leur vie, certains chevaux montrent peu de signes de vieillissement.
Évaluer la condition de son cheval
Tout d’abord, on commence par évaluer sa condition de chair et sa masse musculaire. Le fait qu’un cheval soit âgé ne justifie pas qu’il soit maigre ou en mauvaise état général. Si un cheval perd un peu de poids mais qu’il maintient une belle masse musculaire, il est possible que l’apport en protéine et en acides aminés de la ration soit suffisant, mais que ses besoins caloriques ne soient pas comblés.
Par contre, lorsqu’un cheval maigrit significativement et perd aussi de la masse musculaire, cela peut être le signe qu’il n’est plus en mesure de consommer suffisamment de matière sèche (notamment le foin), qu’il est en carence nutritionnelle importante ou qu’il a des problèmes de santé. Ses dents et son état de santé devraient alors être évalués par un vétérinaire et son programme alimentaire par un agronome.
Adapter l'alimentation aux problèmes dentaires
Lorsqu’un cheval âgé a des problèmes dentaires, on commence à noter des signes comme une diminution de la quantité de foin consommé ou la présence de boules de foin mâchées au sol. Les crottins changent parfois aussi d’apparence et certains chevaux semblent plus « bedonnant » qu’auparavant.
Il faut alors faire un exercice simple mais essentiel : on doit peser la quantité journalière de foin consommée. Un cheval devrait manger environ 2% de son poids en fourrage par jour, c’est-à-dire 11 kg de foin à 90% de matière sèche pour un cheval de 500 kg. Si on se rend compte qu’il n'en consomme pas assez, il est de notre devoir de combler le reste de la ration par un substitut fourrager tel que l’EconoFoin, à une quantité équivalente à celle qui est gaspillée. L’introduction de l’EconoFoin devrait se faire graduellement sur 10 à 15 jours et le tout devrait être servi mouillé et ramolli pour prévenir les étouffements.
Une bonne dentition
Si l’examen vétérinaire démontre qu’il a encore une bonne dentition, il faut alors poursuivre avec les étapes habituelles d'évaluation du programme alimentaire, en commençant par l'analyse du foin.
À partir des données obtenues et de la quantité de foin et de moulée consommée, on vérifie si les besoins sont comblés en les comparant d'abord aux chartes du Conseil national de recherches. En cas d'écarts, plusieurs ajustements peuvent permettre de corriger le tir :
Remplacer le foin actuel par un foin plus riche et digestible.
Par exemple, passer d’une première coupe de graminées fauchées tardivement à une deuxième coupe de graminées de bonne qualité. La présence de légumineuses comme la luzerne peut aussi être intéressante.
Augmenter la quantité de moulée servie ou opter pour un aliment plus riche et digestible.
Pour ajouter des calories et des nutriments à la ration, on peut augmenter la quantité quotidienne de moulée servie en s’assurant de respecter le maximum de 0.4% à 0.5% du poids par repas, ou miser sur un aliment extrudé à haute teneur en gras comme le Perfo EXT. L'extrusion permet d’augmenter la digestibilité de l’aliment et est donc particulièrement intéressant pour les chevaux âgés ou ceux qui sont difficiles à garder en belle condition.
Supplémenter, si nécessaire.
Dépendamment de la quantité de moulée servie et de l’analyse de foin, il peut être nécessaire de supplémenter la ration avec un concentré de vitamines et minéraux tel que l’EquiBalance ou le Tonix. Si le foin disponible est pauvre en protéine, ou si on note une perte de masse musculaire, notamment au niveau de la chaîne dorsale, l’ajout d’un supplément de protéine et d’acides aminés tel que le Topp40 peut être bénéfique.
Supporter les chevaux aux besoins particuliers.
Si le cheval souffre de problème métabolique, on opte pour des aliments complets à très faible indice glycémique comme le LinoFibre ou le NutriFibre, tout en comblant les besoins en vitamines et minéraux avec un supplément spécialisé. Si le cheval âgé vit des inconforts intestinaux dû à la prise de médicament ou lors des transitions alimentaires, on offre un support à sa flore intestinale avec un supplément tel que le TransiFlora.