Comment prendre soin de son cheval en hiver?
La plupart des chevaux sont heureux de vivre à l'extérieur en hiver. Pour assurer leur bien-être malgré les intempéries et le climat froid, il est important de surveiller quelques éléments de base et d'adapter sa régie d'écurie en conséquence.
Réorganiser les installations extérieures
Les chevaux qui vivent dehors en hiver ont impérativement besoin d'un abri pour se protéger du vent, de la pluie et de la neige.
La mangeoire et le point d’eau doivent également être placés à des endroits stratégiques par rapport à l’abri. De manière générale, les trois structures sont disposées en forme de triangle de façon à forcer les chevaux à rester actifs.
L’enclos devra être assez grand, avoir un sol solide libre d’encombrement et comporter un abri permettant à tous les chevaux d’y avoir accès en même temps. Il faut donc prévoir suffisamment d’espace pour réduire les risques de bataille et de comportement de dominance. Une bonne litière au sol permettra aussi de garder les chevaux propres et au sec.
Ajuster l’alimentation en fonction de la dépense d'énergie
Le cheval a une capacité d’adaptation : il peut supporter une certaine baisse de température. Par contre, passé un certain seuil, il aura besoin de plus de calories. Il faut aussi considérer la qualité du pelage qui influence énormément la résistance du cheval au froid. Au Canada, on parle pour les chevaux adultes en bonne santé d’un seuil de résistance jusqu’à -15 °C. En comparaison, les chevaux en croissance ont une température critique inférieure (TCI) de 0 °C.
Estimé de la TCI en fonction du pelage
Estimé de l'augmentation d'énergie digestible selon les écarts avec la TCI
a. Densité énergétique assumée de 2,0 Mcal/kg de fourrage
b. Il est possible que la quantité totale de foin excède la capacité de consommation quotidienne
Par exemple, pour un cheval typique avec un TCI de -15 °C et un poil abondant dans une température extérieure de -25 °C, la différence est d’alors 10 °C. On devra donc augmenter la ration quotidienne de 5000 calories (environ 2,5 kg de foin), en plus de la ration normale.
Même si aucun changement d’activité ne survient entre l’été et l’hiver, les besoins d’entretien augmentent en raison de la baisse de température. Il faut donc au cheval plus de calories pour maintenir la même condition de chair. Un cheval qui vit dehors, et qui est physiquement actif aura donc besoin d'encore plus de calories.
Offrir des aliments plus caloriques
Le gras corporel forme une couche isolante et une réserve d’énergie que le cheval utilisera si sa ration n’est pas en mesure de lui apporter suffisamment de calories. Puisqu’il sert d’isolant, on évitera de puiser dans cette réserve à moins que la condition de chair soit vraiment excessive. Lorsque la condition de chair est optimale, l’augmentation du besoin devrait être compensée par l’apport en nutriments.
En théorie, on peut ajuster le niveau de calories de deux façons : en augmentant la quantité de foin ou de moulée servie, ou en servant des aliments plus caloriques (par exemple un aliment contenant un niveau plus élevé de gras).
Habituellement, en hiver, on privilégie d’abord de servir le foin à volonté puisque la fermentation des fibres permet aussi la production de chaleur. Si toutefois le cheval reçoit déjà du foin à volonté, l’ajout d’une moulée à la ration journalière ou le changement vers une moulée plus calorique peut favoriser le maintien du poids malgré les températures froides.
L'importance du suivi
Palper les chevaux au moins une fois par semaine et garder un œil attentif à leur environnement et à leur comportement est une bonne façon de surveiller l’état de santé du cheval. Ce suivi rigoureux est essentiel en hiver. Il permet d'agir rapidement au moindre signe de perte de poids ou d’inconfort.