Étude sur l'utilisation d'alternatives aux antibiotiques dans le porc
Un projet de recherche sur l’utilisation d’alternatives aux antibiotiques dans la production porcine est en cours et pourrait bien donner quelques pistes de solutions intéressantes aux producteurs de porcs.
Depuis plusieurs années déjà, les éleveurs canadiens délaissent les antibiotiques dans la production porcine, car la résistance à ces substances représente une menace croissante pour la santé publique mondiale. C'est pourquoi il faut se pencher sur des solutions alternatives.
Le projet de recherche, mis sur pied par le Dr. Sylvain Fournaise, vice-président à la sécurité alimentaire et aux services techniques chez Olymel, vise à démystifier l’impact qu’aura le microbiome du porc sur la qualité, la sécurité et la durée de conservation des produits de viande de porc.
Le projet vise plus précisément à:
définir les bactéries trouvées dans l’environnement de transformation ou sur les produits carnés;
mesurer l’impact de différents probiotiques sur la santé intestinale des porcs;
évaluer la santé des porcs élevés dans des environnements où l’état de santé est différent.
Le produit utilisé dans ce projet est le Bioplus 2B distribué par DCL Nutrition.
« Il y a très peu de recherches sur le microbiome et les impacts de l’utilisation d’alternatives aux antibiotiques dans la production porcine, explique M. Fournaise. La sécurité alimentaire et la santé publique sont une priorité absolue pour Olymel. C’est pourquoi nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour comprendre et maîtriser les risques. »
Assurer la sécurité alimentaire
La qualité des porcs provenant des producteurs québécois et canadiens est reconnue internationalement. Les autres objectifs du projet sont donc de maintenir la santé et le bien-être des animaux ainsi que l’efficacité de la production à la ferme, sans compromettre la salubrité des aliments.
Des questions, alors, se posent: est-ce possible d’influencer positivement la flore intestinale du porc durant sa croissance et d’arriver à diminuer l’impact des mauvaises bactéries? Peut-on diminuer la pression à l’abattoir et améliorer la qualité microbiologique de la viande, afin de toujours livrer un produit de la plus haute qualité?
Le projet de recherche amènera peut-être des pistes de réponse à ces questions. Déjà des résultats intéressants ressortent, et le projet s’étalera sur près de cinq ans, soit jusqu’en 2023.
Le projet est innovant et regroupe les plus grands experts canadiens. En plus d’Olymel (transformation des viandes), il met en scène des scientifiques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et de l’Université Laval, d’Avantis Coopérative et de Sollio Agriculture. Il est financé par Innovateurs canadiens en alimentation.
Source: Coopérateur. La version originale de cet article est parue dans le magazine de mai-juin 2021.