Quel foin choisir pour son cheval?
Le foin occupe une part importante de l'alimentation du cheval. Il est donc primordial que tout propriétaire de chevaux soit capable de choisir le bon type de foin en fonction des besoins de son animal.
La composition
Il faut savoir que tous les fourrages ne sont pas de qualité égale. Leur digestibilité, leur valeur nutritive et leur consommation volontaire varient grandement selon leur composition, leur maturité ainsi que la qualité des conditions de récolte et de conservation.
Le foin est une source très importante de fibres, composé de plantes fourragères de la famille des graminées et des légumineuses. Les graminées les plus communs au Canada sont:
le fléole (ou mil)
le brome
le ray-grass
le pâturin
le dactyle
De plus, les principales légumineuses sont la luzerne et certains types de trèfle.
Les foins de graminées sont généralement les plus populaires pour les chevaux puisqu’ils répondent bien à leurs besoins nutritionnels, qu’ils sont appétants et qu’ils sont plus faciles à sécher. La luzerne quant à elle est souvent intégrée à un mélange de graminées ou est ajouté à la ration de certains chevaux vu sa teneur plus élevée en protéine et en calcium.
Le niveau de maturité
La qualité du foin varie selon la maturité de la plante. Une plante récoltée à un stade de développement plus hâtif offrira une meilleure digestibilité et une meilleure valeur nutritive tandis qu’un foin plus mature aura des tiges rigides et piquantes, signes d’une moins bonne digestibilité. Les chevaux auront tendance à gaspiller ce type de foin. Même si l’évaluation sensorielle du foin nous donne des indices importants sur sa qualité, l’analyse laboratoire reste le meilleur moyen d’obtenir des renseignements précis quant à sa valeur nutritive.
La récolte et la conservation
Les conditions climatiques au temps de la récolte influencent la valeur nutritive et la qualité de conservation. Un foin récolté trop humide aura tendance à chauffer ce qui favorisera le développement des moisissures et des champignons à l’origine des poussières. Ces poussières, en plus de réduire l’appétence du foin, peuvent causer des problèmes pulmonaires chez les chevaux.
Les additifs de conservation
Certains additifs tel que l’acide propionique peuvent être appliqués lors de la mise en balle du foin afin de prévenir la formation des moisissures. Ils empêchent le développement des moisissures le temps que le niveau d’humidité à la récolte s’abaisse au niveau désiré. Les agents de conservation reconnus sont sécuritaires pour la santé des chevaux. Ils améliorent la qualité du foin puisque qu’ils réduisent sa détérioration.
Les mauvaises herbes
La qualité du sol, l’entretien de la culture et les conditions climatiques ont tous un impact sur la présence de mauvaises herbes. Le foin provenant d’une vieille prairie peu entretenue contiendra à coup sûr plus de mauvaises herbes qu’un foin provenant d’une terre bien drainée, ensemencée et fertilisée d’année en année. Certaines mauvaises herbes, comme le chiendent, sont assez bien acceptées par les chevaux et ne causent pas trop d’inconvénients si ce n’est la baisse de la valeur nutritive. Cependant, d’autres mauvaises herbes doivent être évitées car certaines peuvent être toxiques ou nuire à l’appétence ou au séchage du foin.
À chaque cheval, son type de foin
Chaque cheval a des besoins uniques. Par conséquent, le meilleur foin pour un cheval n’est pas nécessairement le meilleur pour un autre. Le tableau ci-dessous donne un aperçu des types de foin à privilégier selon le stade physiologique, le niveau d’entraînement ou la condition de chaque cheval.