Plantes fourragères: comment être plus efficace et plus rentable?
Est-ce une bonne idée de faucher une grande superficie de plantes fourragères pour moins de rendement? Est-ce qu’on peut être plus efficace et plus rentable en investissant mieux? Voici donc quelques éléments à considérer pour s’assurer de récolter du rendement et ainsi diminuer les coûts de production et améliorer la rentabilité de la ferme.
Fertilisation et pH
Maximiser le rendement, ça commence par un pH adéquat pour la légumineuse choisie.
La luzerne va beaucoup mieux croître à un pH supérieur ou égal à 6,8 et son regain sera meilleur. Même le trèfle rouge, bien que moins exigeant, performe mieux dans les pH supérieurs à 6.
Il faut s’assurer de fertiliser selon les recommandations et les besoins des plantes présentes. Et penser aux éléments mineurs qui sont importants pour la luzerne, comme le bore et le soufre.
Rotation courte
Les prairies plus jeunes ont une meilleure survie à l’hiver, un meilleur rendement et sont d’une plus grande qualité, car elles sont moins affectées par les maladies et que les mauvaises herbes ont moins le temps de s’y implanter.
Même avec des coûts d’implantation qui reviennent plus souvent, les rotations courtes ont une meilleure rentabilité. Les coûts reliés à la récolte des fourrages sont élevés, même si le rendement est faible, ce qui a un impact direct sur les coûts de production.
Récolter de la luzerne, c’est le même prix que récolter des pissenlits!
Limiter les passages aux champs
Le passage des machineries a aussi un impact majeur sur le rendement des fourragères. Les traces laissées se remplissent de mauvaises herbes rapidement. Il faut donc effectuer les travaux au plus vite, surtout l’épandage de lisiers et le ramassage des balles au champ.
Il faut aussi utiliser les chemins de ferme! Votre luzerne vous en remerciera!
Mélanges adaptés
Utiliser des mélanges adaptés à votre régie, à votre méthode de fertilisation et aux besoins des animaux est essentiel. L’utilisation d’espèces adaptées au pH, au drainage et au climat changeant est toutefois encore plus payante.
L’utilisation d’espèces plus résistantes aux conditions de sécheresse ou d’humidité élevée, comme la fétuque et le brome, en compagnonnage des mélanges habituels, permet d’avoir des prairies plus résilientes.
Survie à l’hiver
Améliorer la survie à l’hiver, c’est possible. Tous les éléments mentionnés précédemment ont un impact sur la survie à l’hiver.
Par contre, tout commence par de bonnes pratiques :
Sélectionner des cultivars résistants aux maladies;
Avoir des prairies jeunes et laisser la coupe automnale au champ;
Avoir des prairies adaptées et bien fertilisées.
Avoir un meilleur rendement permet d’utiliser une plus petite superficie pour produire la même quantité de fourrage. Ça permet aussi de libérer quelques hectares pour produire une autre culture. Peut-être une céréale pour son grain et sa paille? Avoir du rendement et récolter moins grand, ça a un impact positif sur toute la ligne.
Source: La version originale de cet article est parue dans le magazine Coopérateur.