Protecteurs d'azote : comment limiter la volatilisation et le lessivage
Bien gérer les pertes d'azote par volatilisation, lessivage et dénitrification, c'est essentiel pour préserver l'environnement en diminuant les gaz à effet de serre générés par la production de maïs. Heureusement, il existe les protecteurs d'azote!
Problème #1 : la volatilisation
La volatilisation de l’azote survient lorsque l’on applique de l’urée à la surface du sol sans l’incorporer.
Une enzyme présente dans le sol nommée l’uréase transforme l’urée en ammonium NH₄+. Cette réaction libère un gaz et génère une perte d’azote dans l’atmosphère.
Problème #2 : le lessivage et la dénitrification
L’urée incorporée au sol est transformée en NH₄+. Comme cette réaction a eu lieu sous le sol, aucune perte par volatilisation ne survient. L’azote est maintenant sous la forme ammonium NH₄+, la plus stable dans le sol. Le sol chargé négativement attire les ions NH₄+ comme un aimant et les garde en sécurité.
Dans le sol, des bactéries s’activent en présence d’azote sous la forme NH₄+ et les transforment en nitrate NO₃-, la forme la plus à risque sur le plan environnemental pour le lessivage.
Les nitrates chargés négativement ne peuvent s’agripper au sol qui lui aussi est chargé négativement (même principe qu'avec des aimants!).
Le risque s’accentue lorsqu’un coup d’eau survient: les nitrates sont alors évacués vers le drain par l’eau du sol. C’est ce qu’on appelle le lessivage. Si le sol devient très saturé en eau, notamment dans les sols lourds, les nitrates se transforment en gaz N₂ et se libèrent dans l’atmosphère causant des pertes par dénitrification causant des gaz à effet de serre.
Fractionnement et protecteurs: comment bien gérer l’azote ?
Le fractionnement est la meilleure méthode pour bien gérer l'azote dans la culture du maïs. Avec les contraintes météo, il est toutefois rare d'avoir une fenêtre d’application optimale, ce qui force à devancer la période de fractionnement et met l’azote à risque par rapport à la période de consommation active du plant.
Utiliser un protecteur d’azote permet de prolonger la période de fractionnement tout en maintenant l’azote dans le sol au niveau du système racinaire. L’utilisation d’un protecteur d’azote devient ainsi un outil de gestion intéressant.
Nos essais de recherche en 2016 sur la gestion de l’azote ont démontré l’obtention d’un rendement optimum lorsque nous avons protégé l’azote.
Voici les stades d’application des protecteurs d’azote en fonction de la gestion du risque :
De manière générale, les protecteurs d'azote :
Sont faciles à utiliser;
Permettent une meilleure gestion de temps;
Agissent indépendamment de la météo.
Quels protecteurs d'azote choisir?
N-Coop : pour une gestion de l’azote à la surface et dans le sol
Le protecteur d’azote N-Coop offre le meilleur des deux mondes:
Il protège l’azote dans le sol pour une période d’environ 21 jours en maintenant l’azote sous la forme NH₄+ dans la zone racinaire.
Il retarde la quantité de nitrate NO₃- dans le sol.
Il protège l’urée appliquée sur le sol contre la volatilisation pendant une période d’environ 14 jours.
Nitrolizer : pour une gestion de l’azote à la surface
Le protecteur d’azote Nitrolizer protège l’urée appliquée sur le sol contre la volatilisation pendant une période d’environ 14 jours. Il réduit aussi le risque de perte d’azote par volatilisation dans l’air.
Nitrolizer Dart : pour une gestion de l’azote dans le sol
Le protecteur d’azote Nitrolizer Dart protège l’azote dans le sol pour une période d’environ 28 jours en maintenant l’azote sous la forme NH₄+ dans la zone racinaire.
Il réduit le risque de perte d’azote par lessivage et par dénitrification.
Il maintient l’azote sous la forme stable NH₄+ dans la zone racinaire.
Il retarde la quantité de nitrate NO₃- dans le sol.