Une production laitière durable, une question de bien-être animal
Pour une ferme laitière, l'agriculture durable passe aussi par le bien-être des animaux. Pourquoi? Parce qu'en assurant le confort des vaches, on contribue à une meilleure productivité et on répond aux attentes des consommateurs.
L’agriculture durable est souvent associée à la réduction des émissions de gaz à effets de serre ou à l’adaptation aux changements climatiques.
Mais il n'y a pas que ça.
Si on se fie au 17 objectifs de développement durable des Nations Unies, l'agriculture durable passe aussi par des fermes hautement productives capables de nourrir une population grandissante. Le tout dans un contexte où les attentes de la société sont de plus en plus élevées.
La gestion du troupeau laitier et le bien-être animal jouent ainsi un rôle primordial.
Comprendre le comportement des vaches
Même s’il existe encore des fermes où les vaches sont connues par leur nom, les outils de suivi de troupeaux fonctionnent avec des identifiants numériques à 15 chiffres depuis déjà plusieurs années. Cependant, ce n’est pas parce que Daisy est maintenant reconnue grâce à sa boucle électronique que son bien-être n’est pas assuré par la bienveillance des gestionnaires de la ferme où elle produit son lait.
Le principe de base du bien-être animal (BEA) est simple: il faut offrir un logement adéquat, une bonne alimentation, de l'eau fraîche et des soins médicaux rapides. Mais au-delà de ces bases, pour que le BEA viennent contribuer à la productivité, il faut observer finement et comprendre le comportement.
Bien-être animal et traite robotisée
Que ce soit à la pouponnière, pour les vaches en lactation ou pour les taries, les différents stades de développement de l’animal présentent chacun des opportunités d’observer les interactions entre les animaux et d’ajuster la régie pour que la hiérarchie naturelle ne nuise pas à la productivité de l’ensemble.
Mon collègue Philippe Couture, agronome, s’y intéresse de très près depuis plus d’une dizaine d’années. Lors de sa conférence au Rendez-vous laitier AQINAC 2024, il soulignait d'ailleurs à quel point cet exercice est important lors du passage de la traite par lactoduc à la traite robotisée ou en salle, puisque les vaches doivent s’adapter et « apprendre » à vivre dans une régie en groupe.
Comme gestionnaire de la ferme, on doit aider l’animal à s’adapter. Il devient alors utile de bien interpréter le comportement des animaux et d'ajuster la régie pour optimiser la performance du troupeau.
L'attention au confort des vaches et à l’aménagement de l’étable se reflètent aussidans la santé des pieds et membres, ce qui permet aux vaches de circuler librement afin de s’alimenter, de se reposer pour ruminer, puis d’aller se faire traire au robot avec confiance.
On parle ici du bien-être animal dans sa plus belle forme. Un bel exemple d’agriculture durable en lien avec les attentes sociétales.
Experts en alimentation et gestion du troupeau laitier
La formation continue sur ce sujet (et plusieurs autres d’ailleurs), permet aux experts-conseils de Sollio Agriculture d’être à l’avant-garde en alimentation et en gestion de troupeaux. Ils sont souvent les premiers intervenants à être consultés, ce qui permet d’agir avant même que surviennent des enjeux de production.
Nos experts-conseils utilisent ainsi les données typiques des différents robots, mais aussi les données disponibles via AgConnexion | Solution laitière (Lactascan pour les intimes). Cela leur permet d'être proactifs pour ajuster la régie en cas de besoin.
Par exemple, le tableau des passages au robot peut servir d’indicateur de la santé ruminale ou des pieds et membres des vaches selon le temps et le nombre de fois par jour qu’elles vont se faire traire. Du côté de Lactascan, lorsqu’on sait que l’alimentation est au point, l’outil peut alors permettre de corréler une baisse de composantes avec le BEA lié à l’environnement ambient.
Bref, la société a de plus en plus d’attentes envers le monde agricole et les consommateurs de lait en particulier s’attendent à ce qu’on assure le bien-être des animaux qui sont sous notre protection. Lorsqu’on sait observer nos animaux et interpréter leurs comportements, il devient donc possible de joindre l’utile à l’agréable : optimiser la productivité de la ferme tout en s’occupant avec bienveillance de ses animaux... et de la planète.
Pour en savoir plus sur le bien-être animal en traite robotisée, lisez l'article de la ferme Rewill.