Bien alimenter le cheval au repos
Un cheval à l'entretien est un cheval à qui on demande très peu d'exercice. Qu'il soit en vacances, ou qu'il se remette d'une blessure, voici quelques principes de base pour lui offrir une alimentation adéquate en fonction de ses besoins nutritionnels.
Les fourrages
Au repos ou à l’entretien, les besoins énergétiques du cheval sont normalement comblés par une ration basée sur les fourrages. Dans ce cas, le foin convient pour supporter ses fonctions physiologiques, son métabolisme de base et ses activités volontaires. Comme le foin est le principal aliment de la ration du cheval, il est un élément à ne pas négliger tant en quantité qu’en qualité.
La quantité de foin servie au cheval devrait être pesée afin de correspondre, au minimum à 2 à 2,5 % de son poids. En général, de façon volontaire, un cheval de 500 kg peut facilement consommer plus de 10 à 12 kg de foin par jour. Un fourrage contenant des graminées (mil, brome) et, dans certains cas, un peu de légumineuses (luzerne, trèfle) est souvent suffisant pour combler les besoins caloriques du cheval au repos.
Cependant, un cheval recevant seulement du foin, DOIT absolument recevoir une source complémentaire de minéraux et vitamines, que ce soit servi à volonté sous forme de bloc ou encore lors des repas sous forme cubée ou texturée.
Afin de connaître la valeur nutritionnelle réelle de votre foin, il est possible de le faire analyser via la coopérative la plus près de chez vous.
Les besoins caloriques
Les besoins caloriques du cheval à l’entretien sont influencés par son poids, sa composition corporelle, son environnement, son âge, son niveau d’activité volontaire, son tempérament mais aussi par son métabolisme de base.
Les chevaux de trait, les poneys et certaines races de chevaux de selle (comme le Canadien ou le Haflinger) ont typiquement plus de facilité à maintenir leur condition de chair.
À l’inverse, les chevaux à sang chaud comme les Pur-sang anglais ont habituellement plus de difficulté à garder un poids adéquat à cause de leur tempérament, leur niveau d’activité volontaire et leur métabolisme de base élevé.
De plus, les chevaux plus actifs ont aussi des besoins supérieurs en protéines puisqu’ils ont généralement plus de tissus maigres à supporter.
La météo : un facteur important
Le climat extérieur affecte directement le besoin calorique de chaque cheval. La tolérance face aux extrêmes de température varie grandement d’un cheval à l’autre, tout comme chez l’humain. Les chevaux âgés, en croissance et les chevaux plus maigres sont davantage affectés par de basses températures et ont par conséquent des besoins caloriques supérieurs. Dans ce cas, une ration à base de foin uniquement est parfois insuffisante et l’ajout de moulée apporte un réel coup de main pour maintenir la condition de chair au niveau souhaité.
Les chevaux en groupe vivant à l'extérieur
Il est important de tenir compte de la nature propre du cheval, surtout s’il vit à l’extérieur, en groupe. À l’état sauvage, les chevaux vivent en troupeau et établissent des rangs sociaux précis. D’importantes mesures doivent donc être prises pour s’assurer que chaque individu, peu importe son rang hiérarchique, ait accès à suffisamment de nourriture, d’eau et de protection contre les intempéries et le soleil.
Veillez à établir plusieurs points de nourriture (dépendamment du nombre de chevaux présents) et assurez-vous qu’ils se trouvent à une distance suffisante les uns des autres pour éviter l’intimidation. Les rations idéales sont formulées afin de fournir davantage de foin que de grain, de façon à diminuer les risques d’ulcères gastriques et de coliques et d’abaisser le stress en satisfaisant le besoin de mastiquer sur une longue période de temps.
D’ici à ce que votre cheval redevienne plus actif, veillez à adapter son alimentation en fonction de ses besoins, qui, comme précisé plus haut peuvent varier en fonction de l’individu et de son environnement.