Jessica et Alexandre: réussir la transition vers la traite robotisée
Le producteur laitier Alexandre Bernier ne tarit pas d’éloges pour Jessica Dallaire, qu’il considère comme faisant partie de la famille. Selon lui, le succès du transfert de sa ferme vers la traite robotisée repose en bonne partie sur l’accompagnement de son agronome et experte-conseil ruminants chez Nutrinor Coopérative .
La Ferme des Mésanges, située à Normandin au Saguenay-Lac-St-Jean (Québec), compte 106 vaches en lait de race Ayrshire et 300 hectares en grandes cultures. Les parents d’Alexandre, Denis et Pascale, sont encore impliqués. Ses deux soeurs, Karine et Sabrina, y travaillent quelques jours par semaine, ce qui en fait « une entreprise 100 % familiale », souligne le producteur, visiblement fier.
En février 2024, la famille Bernier a fait le grand saut vers la traite robotisée. « Mon rôle a été de les rassurer », lance Jessica en riant. C’est qu’un transfert robotique vient avec une période d’adaptation pour les animaux, mais aussi (ou surtout, diront certains) pour les producteurs . « Comme c’était mon premier transfert, je me suis entourée de collègues spécialisés, se souvient l’experte-conseil. On a rassemblé notre expertise et on leur a expliqué les étapes à suivre pour que ça fonctionne bien. »
Jessica s’est donc impliquée dès les premiers préparatifs. « On faisait des visites de fermes pour faire notre choix de robot et on l’amenait avec nous pour avoir son point de vue externe », mentionne Alexandre.
Quand est enfin venu le temps de démarrer le robot, Jessica était là. Elle est revenue à la ferme le lendemain. Et le surlendemain. Et l’autre d’après. Jusqu’à ce qu’elle sente que les animaux et les producteurs soient sur la bonne voie.
Depuis, la production de lait augmente chaque semaine et le gras se maintient. La ferme est passée d’une production de 125 kilos/jour au dernier jour en stabulation entravée à plus de 135 kilos/jours avec les robots. « La première année d’une transition vers les robots de traite, c’est normal d’avoir de la misère à faire le quota. Mais à la Ferme des Mésanges, ils font le quota, et même plus, depuis le mois d’avril… C’est impressionnant! » souligne Jessica.
« Une transition aussi smooth , ça ne s’est pas vu si souvent, ajoute Alexandre. C’est grâce à notre entourage et en grande partie grâce à Jessica que ç'a si bien été. »
Une experte-conseil qui répond présente.
Alexandre ne passe pas par quatre chemins: ce qu’il y a de plus important pour lui et pour la ferme, c’est la famille. « C’était donc très important pour moi de trouver le moyen que le transfert se fasse sans causer de stress supplémentaire pour personne, indique le producteur. Et Jessica a été là tout le long pour m’appuyer là-dedans. »
Cet été, en route vers les États-Unis avec sa conjointe pour des vacances bien méritées, Alexandre a lâché un coup de fil à son experte-conseil. Il s’inquiétait pour ses parents et ses sœurs qui tenaient le fort en son absence.
« Je suis passée faire un tour sur la ferme, raconte Jessica. J’ai vérifié les chiffres, j’ai fait le tour de l’étable. Tout était beau. J’ai parlé avec chacun d’entre eux, je les ai écoutés et rassurés. Quand je suis partie, je sentais que tout le monde était plus calme, en contrôle. »
L’anecdote illustre bien le rôle parfois insoupçonné des experts-conseils du réseau de Sollio Agriculture. « C’est pas juste des conseillers, c’est quasiment des psychologues », affirme Alexandre, sourire en coin.
La coopération depuis trois générations.
La coopération, ça coule dans les veines des Bernier. Le grand-père d’Alexandre était très impliqué dans sa coopérative locale. « Et mon père, c’est le plus grand coopérateur que tu vas connaître, insiste Alexandre. Il a été administrateur pour la Coop des deux rives jusqu’au dernier jour et là il porte sa calotte et son manteau Nutrinor! »
Comme son père et son grand-père avant lui, le producteur apprécie de faire partie de ce grand réseau. « On sait que les conseillers travaillent pour atteindre nos objectifs à nous et qu’ils ont à cœur le succès de l’entreprise. Comme Jessica. »
Lorsqu’on lui demande de décrire son experte-conseil en un mot, Alexandre hésite: « C’est parce qu’elle a toutes les qualités! Assidue, travaillante, acharnée… » Jessica sourit, puis répond simplement: « En tout cas, on pourra dire que vous êtes vraiment des producteurs très reconnaissants. C’est un privilège de soutenir des familles comme vous. »
C’est ça, la force de la coopération: la fierté qui unit les producteurs et leurs experts-conseils.